La Colombie ne peut pas abandoner le pétrole et énergies fossiles
Si
l'exploitation pétrolière de la Colombie s'arrêtait, les régions cesseraient
de recevoir 18 milliards de dollars par an pour les contributions fiscales et
les redevances. La déclaration est président de l'Association colombienne du
pétrole et du gaz.
Les propositions
des certains candidats à la présidence de la République de Colombie, créent un
faux dilemme, et c'est choisir entre contribuer à l'aggravation du changement
climatique, avec la production de pétrole et de gaz dans le pays.
Sauf Petro qui
ne pense qu’à se remplir les poches avec l’argent des autres, les candidats
demandent à poursuivre l'opération pétrolière.
Les compagnies
pétrolières ont engagé des ressources très importantes en investissant pour la
modernisation et utilisation d’autres énergies. L'argent alloué, par rapport à
2021, représente une augmentation de plus de 40 %.
Et en termes
d'exploration, c'est l'investissement le plus élevé des sept dernières années.
L'objectif est d'être en mesure d'exécuter ces programmes d'investissement qui
dépassent 4 000 millions de dollars américains. Ceci non seulement pour
augmenter la production, mais aussi pour atteindre les 65 puits d'exploration.
Le Gouvernement
a dépassé les objectifs qu'il s'était fixés pour la signature de nouveaux
contrats. Sans aucun doute, le cycle 2021 a contribué à cet objectif. Et devant
la possibilité d'un nouveau processus, trois facteurs affectent.
Le premier, la
situation de l'industrie au niveau international face à une augmentation de la
demande de pétrole et du gaz, conduit à des résultats pour le meilleur cycle en
Colombie d’ici cinq ou six ans.
Deuxièmement,
l'intérêt principal des entreprises est d'exécuter leur plan d'investissement,
c'est leur priorité et ensuite de l’amortir.
Et
troisièmement, la Colombie et les compagnies pétrolières s’accordent une
période d'attente pour voir comment la situation politique évolue.
Ce qui s'est
passé est très grave pour la sécurité juridique du pays. Il appartient au
ministère de l'Intérieur et à l'Autorité Nationale des licences
environnementales (ANLA) de vérifier, constater et évaluer la présence ou
l'absence de communautés autochtones ou afro dans la zone d'influence des
projets pilotes.
Auparavant, ils
ont conceptualisé que ces communautés ne sont pas là.
Et un juge, à qui cette compétence ne
correspond pas, sans autre appui, et abusant de l'instrument de la tutelle, a
ordonné la suspension de ces initiatives.
La Colombie
possède du pétrole et du gaz, mais ses réserves prouvées, faciles à
commercialiser, sont très limitées. La seule voie sûre dont dispose le pays
pour assurer son autosuffisance en hydrocarbures est celle des
non-conventionnels.
Les projets
pilotes de fracturation, qui sont deux puits exploratoires, recherchent la
science pour répondre en matière environnementale.
Il y a donc, un
faux dilemme, et c'est de choisir entre contribuer à l'aggravation du
changement climatique, avec la production de pétrole et de gaz dans le pays.
Cela n'a pas été compris dans le contexte politique.
Les plus
durement touchés par une industrie pétrolière languissante seraient les classes
inférieures et moyennes. En Colombie, dans le scénario de décarbonation le plus
ambitieux d'ici 2050, au moins la moitié de la matrice énergétique dépendra des
énergies fossiles.
Le pays fait ses
devoirs en matière de transition énergétique, mais cela doit être réaliste et
responsable, car si on ne finit pas comme l'Europe aujourd'hui, il faudra du
pétrole et du gaz pour ne pas manquer d'énergie. Un des candidats propose
d'arrêter l'industrie pétrolière...
L'important est
que le futur président élu de la Colombie comprenne les conséquences des
décisions politiques, et plus encore celles des politiques publiques. La
Colombie n'est pas une nation pétrolière, mais les hydrocarbures sont très
importants pour le pays. Ce n'est pas non plus une puissance en gaz, mais ce
carburant est d'une importance vitale.
Les ressources
reçues par les départements pour l'opération pétrolière seraient affectées. A
combien se chiffre le manque à gagner si l'industrie pétrolière
s'arrêtait en Colombie ?
Dans les quatre
prochaines années, il y aurait un effondrement de la production, puisque le
pétrole chuterait de 47 % et le gaz de 27 %. Cela conduirait à une perte
anticipée d'autosuffisance énergétique, et le gaz serait importé à partir de
2026 et le pétrole à partir de 2028.
De plus, cela
entraînerait une baisse des devises de près de 68 000 millions de dollars entre
2022 et 2032. Et en raison de l’effondrement de la production, on estime une
perte de 18 milliards de dollars en contributions fiscales et redevances des
compagnies pétrolières au gouvernement et aux régions, ceci sans compter une
réduction des investissements de 21 milliards de dollars, ce qui créerait du
chômage et donnerait le feu vert au Venezuela pays frontalier qui peut
continuer à exploiter le pétrole aux frontières de la Colombie et même envahir
Colombie avec de l’aide de la Russie allié de Nicolás Maduro.
De même, les
fournisseurs du secteur gouvernemental et régional perdraient des opportunités
de contrats pour près de 20 milliards de dollars. En outre, la baisse estimée
de la production de pétrole et de gaz réduirait également de 60 % les revenus
des municipalités productrices associées à la chaîne de biens et de services du
secteur pétrolier. Et les investissements socio-environnementaux seraient
réduits de près de 1,3 billion de dollars.
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