Pendant les confinement de #Noël2020 et Printemps2021 Lisez ces dix livres primés
Dix 10 lectures de poésie et livres à lire pendant le confinement2
Les livres féministes prennent une place grandissante sur les tablettes des librairies. L’autrice et professeure de littérature Martine Delvaux, qui a remporté le Grand Prix de Montréal Pour son livre « Les Boys Club ».
Poésie
moderne et contemporaine !
I.)
« Habitante
Invisible » Je constate que mes textes préférés restent les même. Les
rimes m'intéressent me font rêver jusqu’à Seattle où se trouve mon cousin
germain le poète « Seattleiteé d’adoption Jorge Enrique Gonzalez Pacheco.
Ses rimes ses poèmes font partie de la « virtuosité » du langage alors que
depuis quelques années je tends uniquement vers le sens poétique. La même chose
m'arrive dans la musique, dans l'interprétation musicale. Jouer Beethoven avec
ses tripes et laisser tomber les œuvres techniques !
Avant je me disais que mon expérience (petite) du français m'empêchait de
profiter pleinement de tous les poèmes de Jorge Enrique qui a aussi des livres de
poésie traduits au français. Mais même actuellement, certains de ses textes ne
sont pour moi que de beaux objets sonores, ou visuels, sans le naturel qui
m'est nécessaire pour éprouver de l'émotion véritable.
Sa technique poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe. Je
m'habituai à l'hallucination simple de l’imaginaire; je voyais très franchement
une Sainte Cubaine avec une école de « tumbadoras » (tambours cubains) faite par des anges, des calèches espagnoles
qui circulent sur El Paseo del Prado et se dirigent vers les routes du les routes du ciel, un salon clandestin caché
du « Comité de Défense de la Revolution #CDR; les monstres, les mystères ;
un titre de vaudeville dressait des épouvantes devant moi. Puis j'expliquai mes
sophismes magiques avec l'hallucination des mots ! Je finis par trouver le sacré
la peur d’être immigré, rejeté, loin de
son pays ! Ah qu’il est loin mon pays ! En lisant « #Habitante
Invisible » Je pense que quand un poème me plaît c'est que j'ai eu les
mêmes hallucinations et retours qu’il veut es transmettre ce sont les
combats spirituels de la vie du poète Jorge Enrique Gonzalez Pacheco sur le chemin de la Yuma (USA) ou de la révolte contre les injustices, contre
la famine contre « el hambre » ou peut-être de la provocation ? …
Mais encore une fois « « Habitante Invisible » c'est mon poème préféré. Pour ceux qui aiment
la poésie en espagnol « Habitant Invisible » Les corps ont la couleur
de la pluie, de la mer et des larmes, et c'est pourquoi il est possible de voir
à travers eux. Et que peut-on voir? De la peau, beaucoup de peau. il se hérisse
au contact d'autres peaux. Aussi sa nature en état d'alerte, comme si le poète
venait de l'inventer rien que pour nous. Il y a des résurrections et des pertes
féroces. Là circule la figure de la mère, d'un cousin parti avant…
Le temps, des
amis, des ports lointains qui apparemment ne peuvent plus jamais être atteints.
Il y a des océans qui séparent les continents et les vies. Il y a des distances
qui ne peuvent jamais se serrer la main. Il y a des mâts qui traversent les
mers et se perdent, et des épaves qui provoquent le désir de continuer
construire des vers pour les surmonter. Jorge Enrique González Pacheco (La
Havane, (9 septembre 1969). Poète, promoteur culturel et professionnel du
cinéma Latino-Américain maîtrise en littérature hispano-américaine des
universités de Cuba et d'Espagne. Il vit à Seattle, aux États-Unis, où il a
fondé le Seattle Latino Film Festival 2009. Traduit en anglais, portugais et
français. Il a publié les livres: Illustrated Poetry (IEG, NY, 1992), Notations
of the Innocent (Ed. Qneras, Moguer,
Espagne, 2003), Land of Secret Transparency (Ed. Torremozas & Fundación
Juan Ramón Jiménez, Madrid, 2004), Bajo la luz de mi blood / Under the Light of
my Blood (Bilingue. Trafford,
Victoria BC, Canada, 2009). Il a compilé l'Anthologie du dixième cosmique de La
Havane (F. A. H., Mexique, 2003). Lauréat du prix « Delia Carrere » (Cuba,
1996), du « HIPGivers Award » des Hispaniques en philanthropie (San Francisco,
USA, 2015) et de l'un des « Seattle Mayor's Art Awards» (2018).
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II.)
Décroissance
sexuelle, de
Julie Delporte dessinatrice auteure de bande dessinée, Julie Delporte a réalisé
une incursion dans la poésie avec Décroissance sexuelle. Cet ouvrage
regroupe des poèmes déjà exposés dans des rues de Montréal
en 2018.Accompagnés de gravures, ils s’articulent dans un processus de
guérison individuelle, mais aussi collective, de traumatismes infligés par la
culture du viol. Dans ce recueil très doux, à la fois politique et se situant
dans le care, Julie Delporte trouve dans la solidarité féminine un refuge
pour guérir, indique Sandrine Bourget-Lapointe.
III.)
La cuisine
des suffragettes, de L.O. Kleber
La
maison d’édition québécoise Marchand de feuilles vient de publier en français
ce livre édité aux États-Unis en 1915.
À
l’époque, les suffragettes, ces femmes qui militaient en faveur du droit de
vote féminin, confectionnaient des gâteaux et préparaient des soupers afin de
lever des fonds. Pour financer leur cause, L.O. Kleber, une suffragette de
Pittsburgh, a également réuni des recettes de pain d’épices ou encore de jambon
caramélisé dans un recueil.
C’est
agréable à lire et c’est fascinant, c’est une histoire fleuve...
IV.) Un
lieu à soi, de Virginia Woolf
Ce
grand classique de la littérature féministe datant de 1929 s’est longtemps
intitulé Une chambre à soi. Virginia Woolf constate dans cet essai
la nécessité pour les femmes d’avoir de l’argent et un espace à elles pour
écrire de la fiction, mais aussi plus largement pour pouvoir créer.
C’est
un livre avec un travail particulier
Le
mot « chambre » renvoyait à l’image un peu aliénante de la chambre
victorienne avec son papier peint. Cette traduction permet de sortir de la
sphère domestique, car on peut écrire dans la rue, dans un café…
V.) C’est quoi l’amour?, de Lucile de Pesloüan et de Geneviève Darling
Destiné
aux ados, ce roman graphique, paru il y a un mois, parlera également aux
adultes.
Avec
les illustrations de Geneviève Darling, Lucile de Pesloüan montre que l’amour
n’existe pas seulement entre deux personnes amoureuses ou au sein d’une
famille, mais qu’il peut être partout, y compris dans le combat pour des causes
sociales, comme le féminisme et l’antiracisme.
Le
livre a le mérite de sortir l’amour de la simple réflexion sur le couple. Alors
la société a longtemps sévèrement jugé les femmes célibataires, il envoie
également le message d’arrêter de s’en faire avec le fait d’être en couple.
VI). Féminisme
pour les 99 % : un manifeste, de Cinzia Arruzza, Tithi Bhattacharya
et Nancy Fraser
Dans
cet essai qui a vu le jour en 2019, ces trois professeures d’université
revendiquent un féminisme inclusif, qui englobe les luttes pour le climat, pour
des salaires décents ou encore pour des logements abordables et de meilleurs
systèmes de santé.
Leur
féminisme est pour tout le monde, et pas juste pour les femmes blanches et
privilégiées, mais le feminisme est à la portée de toutes les femmes et de tous
les hommes qui veulent adhérer à cette cause noble et pas seulement aux femmes blanches dont l’argent les a aidées à réussir
et arriver à leurs fins. Elles sont l’exception, et non la règle.
VII. ) Anthologie
québécoise 1977-2000, de Françoise Collin
La
sociologue Marie-Blanche Tahon a réuni des textes que la philosophe féministe
d’origine belge Françoise Collin, morte en 2012, a rédigés au Québec.
Elle
est d’une extrême contemporanéité. Très ancrée dans le féminisme actuel, elle
ne nommait pas le féminisme interventionnel, mais elle disait qu’il n’y avait
pas de bonne ou de mauvaise féministe, explique Martine Delvaux, qui
souligne l’immense bonté et générosité de son écriture.
Pourquoi
a-t-elle choisi de suggérer la lecture de ce livre? Françoise Colin nous
confirme que le chemin suivi par nombre de jeunes féministes n’est pas si
nouveau, c’est rassurant. Elle aurait pu marcher dans la rue avec les jeunes
féministes d’aujourd’hui, on se sent accompagnées.
VIII. ) for Today I am a Boy, de Kim Fu
L’édition
francophone de ce roman, écrit en 2014 et plusieurs fois primées, est en
librairie depuis le printemps dernier. Premier livre de Kim Fu, il suit le
parcours de Peter, le seul fils d’une famille ayant quitté la Chine pour le
Canada, vers son identité de fille.
For
Toray I Am a Boy est un livre touchant et tout en subtilité qui raconte la
transition du personnage, mais qui amène aussi une réflexion sur le genre et la
masculinité imposée, explique Sandrine Bourget-Lapointe.
IX.) La
crise de la masculinité. Autopsie d'un mythe tenace, de Francis Dupuis-Déri
Professeur
en science politique, Francis Dupuis-Déri est également chercheur à l'Institut
de recherches et d'études féministes de l’UQAM.
En 2018,
il a signé cet essai dans lequel il déboulonne le discours selon lequel la
masculinité serait en crise en raison d’une société trop féminisée. Il démonte
également des idées, comme celle qui voudrait que les garçons soient mal servis
par l’école primaire et secondaire.
Ce
livre montre que ce discours n’est pas nouveau dans l’histoire et qu’il est un
symptôme de l’antiféminisme ; On recommande particulièrement la lecture de
ce livre aux hommes qui cherchent à découvrir les mystères du feminisme...
X.) La
femme cent couleurs, de Lorrie Jean-Louis
Sorti
en juin dernier, ce recueil de poésie constitue la première parution de l’autrice
montréalaise Lorrie Jean-Louis.
Avec
ses vers, cette Québécoise née de parents haïtiens fait entendre sa voix de
femme métissée qui essaie de trouver sa place à l’extérieur de celle qu’on lui
impose.
Elle
joue notamment avec les expressions, notamment "speak white", met en
avant Sandrine Bourget-Lapointe. Elle se demande si parler aux femmes
blanches est possible pour les femmes noires, ou quarteronnes, mulâtres issus
du brassage entre békés, antillais et afro-antillais…
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