La France rappelle ses ambassadeurs des États-Unis et de l’Australie dans l’escalade de l’accord sur les sous-marins

 


Paris, le 18 September 2021

 La France a plongé dans une crise diplomatique sans précédent avec les États-Unis et l’Australie vendredi après avoir rappelé ses ambassadeurs des deux pays au sujet d’un accord de sécurité trilatéral qui a fait annuler un contrat signé avec la France de construction navale de douze sous-marins conçu avec Canberra en 2016 alors que le résident François Hollande était en pleine campagne avec Jean-Yves Le Drian alors Ministre de la Défense et des Armées françaises.


La rare décision du président français Emmanuel Macron a été prise en raison de la « gravité exceptionnelle »  de la question, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.
Jeudi, l’Australie a déclaré qu’elle mettrait au rebut un accord de 40 milliards de dollars signé en 2016 pour que le groupe naval de la France construise une flotte de sous-marins conventionnels et qu’elle construirait au moins huit sous-marins nucléaires. . . sous-marins motorisés dotés de la technologie américaine et britannique après avoir conclu un partenariat trilatéral en matière de sécurité. La France appelait ça un coup de couteau dans le dos.
Une source diplomatique en France a déclaré que c’était la première fois que Paris avait rappelé ses propres ambassadeurs de cette façon. Bien que les relations franco-américaines n’ont jamais été au bon fixe avec Charles De Gaulle au point que les avions américains ne pouvaient pas survoler la France !


L’Australie a déclaré samedi matin qu’elle regrettait le rappel, qu’elle appréciait la relation avec la France et qu’elle continuerait à s’engager avec Paris sur d’autres questions.
« L’Australie comprend la profonde déception de la France à l’égard de notre décision, qui a été prise conformément à nos intérêts clairs et communiqués en matière de sécurité nationale », a déclaré une porte-parole de la ministre des Affaires étrangères, Marise Payne, dans un communiqué.
Le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré que la France était un « allié vital » et que les États-Unis seraient engagés dans les prochains jours pour résoudre les différends.
La déclaration du ministère français des Affaires étrangères ne fait aucune mention de la Grande-Bretagne, mais la source diplomatique dit que la France considère que la Grande-Bretagne a adhéré à l’accord d’une manière opportuniste. 

La réalité rattrape les dirigeants de la France car en vérité le Royaume-Uni n’a jamais eu « d’amis permanents » mais des intérêts et contrats permanents avec les pays du Commonwealth et tous autres à déduire et à suppléer or en l’espèce l’Australie en fait partie et est l’un des pylônes du Commonwealth avec l’Inde, Le Canada, la Nouvelle Zélande ! Le Royaume-Uni a toujours tenu des consultations étroites avec les Etats-Unis et tous ces pays anglophones et membres de surcroît de Commonwealth Britannique ! 

Il faut être naïf pour se faire avoir à ce point par une puissance économique comme l’Australie avec les lois du marché l’ancien Ministre des Armées Yves le Drian est-il naïf ou bien c’est un Petit Molière ! Coup d’esbrouffe en pleine campagne électorale de 2016  pour bien se faire mousser et faire un carton, un grand splash comme on l’a vue tous à la télé depuis 2016 parler sur ce sujet des sous-marins (marché du siècle) et on reparle à nouveau comme un décollage spatial en pleine campagne présidentielle. Il y en a assez pour se poser des quetions ? 

Par ailleurs, le Ministre français des Affaires Etrangères Le Drian a dit que l’accord était inacceptable.
« L’annonce d’un nouveau partenariat avec les États-Unis visant à lancer des études sur une éventuelle coopération future sur les sous-marins nucléaires, constituent un comportement inacceptable entre alliés et partenaires », a-t-il déclaré dans un communiqué. https://bit.ly/3An9mvO

Relations diplomatiques au plus bas
La rangée marque le point le plus bas dans les relations entre l’Australie et la France depuis 1995, lorsque Canberra a protesté contre la décision de la France de reprendre les essais nucléaires dans le Pacifique Sud et a rappelé son ambassadeur pour des consultations.
Vendredi, le premier ministre australien Scott Morrison a rejeté la critique française selon laquelle il n’avait pas été averti du nouvel accord et a déclaré qu’il avait évoqué la possibilité, lors de pourparlers avec le président français, que l’Australie abandonne l’accord français avec le Naval Group.
Morrison a insisté qu’il avait dit Macron en Juin que l’Australie avait révisé sa pensée. Scott Morrison a déclaré que son gouvernement avait décidé d'investir dans des sous-marins à propulsion nucléaire américains et de renoncer à son contrat avec la France de construire des sous-marins diesel électriques en raison d'un nouvel environnement stratégique.
« J’ai été très clair, nous avons eu un long dîner là-bas à Paris, au sujet de nos préoccupations très importantes au sujet de la capacité des sous-marins conventionnels à faire face au nouvel environnement stratégique que nous sommes confrontés », a-t-il dit.
« J’ai dit très clairement que c’était une question sur laquelle l’Australie devrait prendre une décision dans l’intérêt national. »
Les tensions dans les liens multilatéraux se manifestent alors que les États-Unis et leurs alliés cherchent à obtenir un soutien supplémentaire en Asie et dans le Pacifique, compte tenu des préoccupations concernant l’influence croissante d’une Chine plus affirmée.
La France est sur le point de prendre la présidence de l’Union européenne, qui a publié jeudi sa stratégie pour l’Indopacifique, s’engageant à rechercher un accord commercial avec Taiwan et à déployer plus de navires pour garder les routes maritimes ouvertes.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a tenté jeudi de calmer le tollé français, qualifiant la France de partenaire vital de la région.
Pierre Morcos, chercheur invité au Centre d’études stratégiques et internationales de Washington, a qualifié la décision de la France d' « historique ».
« Des paroles rassurantes comme celles que le secrétaire Blinken a entendues hier ne suffisent pas pour Paris surtout après que les autorités françaises eurent appris que cet accord était en préparation depuis des mois », a-t-il déclaré.

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