Le #couscous est patrimoine immatériel de l'Unesco
Le couscous est dorénavant considéré patrimoine culturel immatériel de l’Unesco grâce à un effort concerté de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie. Pleins feux sur ce célèbre plat maghrébin, tradition culinaire connue depuis l’Antiquité qui est aussi apprécié dans le Sud de la France. Faisant partie de la cuisine Magrébine, c’est un plat Berbère indépassable. Un plat de couscous est un plat complet. Tout y est, et cela va des protéines animales aux fibres et vitamines des légumes de tout genre qui lui donnent une consistance remarquable. Enfants comme adultes peuvent se nourrir et tirer le maximum de profit de cette fraîcheur, ce festival de senteurs et d’aromates, de ces couleurs engageantes que représente la variété des légumes fraîchement cueillis ou conservés grâce à la congélation qui permet de bousculer les saisons.
Le prestige
donné à ce plat emblématique des pays de l’Afrique du Nord le comble de fierté.
On retrouve des
traces archéologiques de la consommation de céréales durant la période
néolithique, soit il y a 7000 ans. Ce plat, au fil des siècles, a traversé les
frontières. D’après les recherches qui ont été effectuées, le couscous, que les
pays du Maghreb considèrent comme leur plat national, a évolué, en bousculant
parfois les traditions. En effet, il ne faudrait pas oublier que les mouvements
des populations de l’Afrique sub-saharienne y ont été pour quelque chose.
Indépendamment du fait que les frontières, à une certaine époque, bougeaient constamment.
On a parlé du couscous en Tunisie dans les années 1228-1574 à l’ère hafside
Le couscous se
retrouve dans toutes les cérémonies et les fêtes. Dans certaines régions, il
est même considéré comme sacré. Si on vous invite et qu’on veut vous montrer
que vous êtes vraiment bienvenu, on vous sert du couscous, généralement à
l’agneau, mais ça varie aussi selon les villages et leurs régions.
Il y aurait
autant de recettes qu’il y de familles au Maghreb, c’est pourquoi le dossier du
couscous à l’Unesco n’en comporte aucune, pour éviter de semer la jalousie
entre les régions qui revendiquent la paternité du plat.
Ce n’est pas la
semoule de blé en tant que tel qui reçoit cette prestigieuse reconnaissance,
mais plutôt toute la culture au sens anthropologique.
Ce qui a été
inscrit, ce sont les savoirs, les savoir-faire et les pratiques liées à la
consommation du couscous. Ça va de l’agriculteur qui produit les céréales,
jusqu’aux gens qui les consomment.
En Kabylie, dans
le nord de l’Algérie, on fait toujours le couscous, du champ à l’assiette.
La terre doit
être labourée, le blé semer et le champ nettoyé des ronces pour éviter de se
blesser lors de la récolte. Une paire de bœufs et un mulet aidaient au battage.
Après ça, il faut surveiller la météo pour séparer la paille du grain, et puis
le grain de l’ivraie.
Le couscous est
moulu à la maison, une tâche avec un moulin à main rudimentaire qui revient aux
femmes.
Aujourd’hui,
l’industrialisation fait en sorte que ce savoir-faire est en perte de vitesse. Les
femmes d’aujourd’hui sont plus occupées. Quoi qu’il en soit, ce plat ancestral
est maintenant immortel pour que les générations futures ne l’oublient jamais.
Ustensiles pour faire
un couscous selon la tradition berbère, la couscoussière est un instrument
indispensable. Il s’agit d’une marmite à deux étages.
La semoule est
cuite à la vapeur dans le compartiment du haut tandis que la sauce mijote dans
celui du bas. Ordinairement, le plat est composé de légumes, de légumineuses,
de viande ou de poisson, le tout parfumé d’un mélange d’épices appelé ras
el-hanout. Voilà, le tour est vite fait. Le couscous a encore de très beaux
jours devant lui. La transmission de ce symbole de toute une contrée, qui en a
fait un plat national, se fera avec une certaine fierté. Il enregistrera sans
doute de nouvelles percées. Il conquerra de nouveaux espaces et flattera
de nouveaux palais.
Bon appétit !
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